C'est un très vieux souvenir, d'adolescence ou peut-être même d'enfance, que ces Tribulations d'un Chinois en Chine. Un successeur à L'homme de Rio, qui laisse aujourd'hui penser que de Broca a trop voulu en faire, en accumulant les péripéties, comme le reconnut d'ailleurs le cinéaste, lequel, juste après, tourna l'un de ses films parmi les plus personnels, dans une toute autre catégorie, avec Le roi de cœur. Il y a trop de tout dans ces Tribulations, et parfois du n'importe quoi, sous prétexte de rythme échevelé et plus rien ne fait sens, très vite, à partir d'une intrigue qui ne s'inspire que très, très librement de Jules Verne. Trop de références aussi, à Tintin avec le duo des Dupond/t, entre autres, ou à un certain James Bond. Belmondo est irréprochable et Andress plutôt touchante mais le reste du casting est sous-employé, à commencer par l'exquis Jean Rochefort. Et cela fait de la peine de voir Valérie Lagrange réduite à un rôle d'idiote. La jonque est pleine et déborde de partout. Non que l'on s'ennuie, eu égard aux côtés spectaculaire et absurde, mais de magie il n'y a point. Il est vrai que François Dorléac n'est pas de la partie mais ceci n'explique pas du tout cela.