Les trois mousquetaires : Milady est le second opus réalisé par Martin Bourboulon inspiré de l’œuvre d’Alexandre Dumas. Il fait suite au premier épisode apparu en salle quelques mois auparavant. Je garde plutôt un souvenir divertissant de l’acte centré sur le personnage de D’Artagnan. Bien que tout n’était pas parfait à mes yeux, le film remplissait son cahier des charges en proposant un moment agréable sans temps mort. C’était donc avec plaisir que je suis allé découvrir en salle la suite des aventures de ces personnages légendaires de la culture française…
Le film débute par un rappel des principaux événements du premier chapitre. À la manière d’une série, l’histoire reprend où elle s’était arrêtée. La mise en place est efficace. Dès les premières minutes, le scénario cherche à positionner chaque protagoniste à la fois dans la trame principale et dans des enjeux plus personnels. La phase d’introduction est bien menée. Mon immersion dans l’intrigue est rapide et agréable.
Le premier épisode avait présenté une grande galerie de personnages. On en retrouve la plupart dans cette suite. Peu de petits nouveaux apparaissent au casting. Le titre indique que Milady est au centre des enjeux. Il est vrai qu’elle occupe une place bien plus importante. Néanmoins, cela ne se fait pas au détriment des autres protagonistes. Le talent des différents interprètes finit de valoriser l’écriture plutôt intéressante des héros et héroïnes.
L’histoire nous fait voyager. La quête de D’Artagnan pour retrouver et sauver Constance Bonacieux le fait errer par monts et par vaux. Les arcanes de la cour et du pouvoir ne nous éloignent jamais longtemps de Paris. Le déroulement des événements fait du siège de La Rochelle un bastion de ce second opus. Cette grande variété de lieux et la richesse de ses décors offre un dépaysement attrayant et divertissant. La belle ampleur de ces périples amplifie la dimension épique de l’ensemble.
L’intrigue s’inscrit naturellement dans une trame historique. Sans que ce soit une contrainte forte, les événements doivent s’accorder avec des moments marquants de l’Histoire de France. Je me garderai de toute critique sur la fiabilité historique de ce qui nous est conté. Non pas que je n’y accorde pas d’importante mais tout simplement parce que je n’en ai pas les compétences. Néanmoins, l’imbrication de la fiction dans la réalité de l’époque relève davantage d’une sensibilisation à l’Histoire quand un exposé universitaire.
Le scénario s’appuie beaucoup sur les acteurs et actrices pour offrir de l’ampleur à l’ensemble. Le casting est incontestablement de qualité. Chacun pourra regretter de ne pas voir davantage tel ou telle interprète à l’écran. Néanmoins, c’est le bémol inhérent à une galerie de personnages aussi imposante. Comme évoqué précédemment, le travail sur les décors est à valoriser. Enfin, les nombreux fils de la toile narrative, principaux et secondaires, font que film ne souffre d’aucun temps mort. C’est toujours appréciable dans ce type de production à grand spectacle.
Pour conclure, ce film est un divertissement de qualité. J’ai eu beaucoup de plaisir à retrouver les personnages. Le scénario et la réalisation répondent au cahier des charges d’un film de cape et d’épées. Il y a du spectacle, du drame et de l’émotion. J’ai donc passé un agréable moment. Je pense que les personnes en quête d’aventure en auront pour leur argent. N’est-ce pas là l’essentiel ?