Tout d'abord, merci à Joe pour ce cadeau empoisonné. En plus de débarquer chez moi avec le film, il a eu la bonne idée de dormir pendant tout le long, échappant ainsi à la punition. Et me laissant seul face à l'ennemi. Sport, le gars.
Heureusement, il s'est réveillé à trois reprises, me faisant profiter de sa riche conversation.
Joe : «Hiiiiin (son, un peu inquiétant la première fois, sortant de sa bouche et signifiant qu'il est réveillé). Tiens pourquoi y'a des hommes nus ?»
Moi : «Euh, ce sont des Indiens.»
Joe : «Hiiiiiin. Tiens elle est jolie la blonde.»
Moi : «Euh non, on dirait une grosse Teutonne.»
Joe : «Hiiiiiin. Tiens pourquoi Gary Cooper se tient comme Torpenn?»
Moi : «Euh, joker...»
Tout ça étalé sur deux heures. Merci Cecil B. (comme bourrin) DeMille.
Le côté canadien de la chose m'attirait à fond (les tuniques écarlates = la police montée), mais en fait comme à chaque fois que les Ricains font un film sur leurs voisins, c'est plus ou moins pour se foutre de leur gueule.
Ce qui est normal en soi (ils sont gaguesques les Canadiens quand même), le hic, c'est que pour rendre une histoire sérieuse, ça marche moyen.
Vous ajoutez à cela un Gary Cooper qui répète à tout bout de champ qu'il est membre des Texas Rangers, et tout de suite vous pensez à Chuck Norris.
Le scénario est aussi digeste qu'un plat de Torpenn au petit déjeuner. Je vous passe les détails.
Les acteurs sont nuls (même Gary a l'air de s'en foutre royalement).
Y'a deux moulasses que j'ai passé mon temps à confondre, jusque dans leur nom d'acteur on dirait les Dupondt : Preston Foster et Robert Preston...
Paulette Goddard en sauvageonne technicolorisée est traumatisante.
Akim Tamiroff joue un métis parlant français. Why not, il a fait pire...
Et, j'ai raté Robert Ryan dans un de ses premiers rôles. Grumpf.
Mais le pire dans cette affaire, c'est qu'il n'y a pas un gramme de neige pour ma liste de westerns de neige. C'est censé se passer au Canada bordel. Au Canada !