Etonnant que les amateurs de giallo et de Bis italien puissent s'extasier sur la médiocrité de certains sous produits italiens et qu'ils ne soient pas sensibles aux charmes de ce film mêlant de façon rigolote la science fiction (Frankenstein), le fantastique gothique à la Hammer ou à la '' Masque du Démon'', et une certaine idée du kitsch feuilletonesque cher à Ricardo Freda.
La photographie somptueuse de Bava (bien plus belle que dans la plupart de ses films les plus reconnus) arrive à faire oublier les banalités du scénario, et les effets spéciaux (les transformations de la Comtessa) semblent bien en avance sur leur temps et, une fois n'est pas coutume dans le bis italien, tiennent vraiment la route.
L'interprétation est correcte (à part le bigorneau qui incarne le héros journaliste) et Gianna Maria Canale est bien jolie.
Il faut certes passer outre les décors ''parisiens'', un brin minables et les incohérences feuilletonesques, mais les bisseux italiens feront bien pire (et dans tous les genres du western au giallo ) dans les décennies à venir.
Mais les modes et la pensée unique étant ce qu'ils sont, les adorateurs du Bis portent aux nues des oeuvres infiniment moins attachantes que celles ci, des horreurs de Fulci au fantastique et au giallo remplis de lieux communs de Bava (hélas), et d'Argento.
Ou vont se nicher les conventions, quand même...
PS : Et si on porte aux nues un film comme les Yeux sans Visage de Franju, pourquoi bouder ce film ??