Dans l'intimité de l'armée impériale
On ne tiendra pas rigueur à Mr Eastwood d'avoir apporté son soutien au parti républicain de son pays, tant il à su casser ici les codes conservateurs du film de guerre historique "made in USA". L'opus en question fait parti d'un diptyque ayant pour originalité de présenter la bataille d'Iwo Jima, en suivant les points de vues des deux forces en présence.
La qualité majeure de celui-ci, outre le fait que Clint ait eu à diriger une équipe d'acteur ne parlant pas (ou peu) sa langue, c'est la façon cette thématique originale est sublimée par rapport à "Mémoires de nos pères".
Entièrement tourné en japonais, le réalisateur parvient ici à rendre un hommage appuyé au peuple nippon et à son histoire, en lui donnant l'impact que l'on peu attendre d'un film Hollywoodien. N'hésitant pas à mettre le doigt sur les sujets houleux, tel le code du bushido ou la propagande impériale de l'époque, qui pousse les soldats à préférer le suicide à la reddition... Le tout sublimé par un Ken Watanabe magistral, incarnant parfaitement le rôle du général Kuribayashi.
Un film bien plus subtil qu'il n'y parait. Il bénéficiera également d'une première mondiale à Tokyo en 2006, où toute l'équipe de tournage sera présente pour conclure un beau projet rondement mené, conformément aux souhaits de Mr Eastwood. Chapeau l'artiste.