Licorice Pizza c'est des regards qui en disent longs.
Des regards qui veulent tout dire sans rien dire.
J'ai été marqué par ces nombreux échanges de regards entre les deux personnages principaux qui dégagent des choses tout au long du film.
Ce périple nous plonge au sein d'un tourbillon de vie durant les années 70 : deux jeunes individus lambda voire plutôt laids selon les critères de beauté de 2022. Un garçon de 15 ans qui côtoie le monde de l'écran en tant qu'acteur, sûr de lui (la première séquence du film parle d'elle-même) et pleins d'ambitions. Une fille, de 10 ans son aînée, qui stagne dans sa vie et qui est prise dans la tenaille du monde des adultes et de la cellule familiale (famille de confession juive avec un père rigide). Cette dernière va s'attacher à ce jeune homme qui sera synonyme pour elle de liberté et d'insouciance liées à l'enfance.
Le film va ensuite graviter autour des projets de chacun, des rencontres impromptues et d'une attirance mutuelle qui est évidente dès les premiers regards mais qui sera constamment à contretemps (fuis moi je te suis, suis moi je te fuis). Nous faisons des aller retour entre le monde de l'enfance et des adultes, un amour inavoué et une série de projets et de jobs issues du monde des adultes et gérés par des gosses (vente de matelas, gestion d'une salle de jeux d'arcade, participation à un salon d'exposition pour professionnels, ouverture d'une boutique...).
Cet ensemble est vachement bien porté par la BO d'époque accompagne très bien le film, une belle photographie et des séquences vraiment bien filmées pour lesquelles le réalisateur a su mettre en valeur ses acteurs et l'époque de sa jeunesse.
Petit bémol sur certains passage qui m'ont fait sortir du récit (même qi il n'y pas vraiment d'intrigue) mais que j'ai trouvé hors propos : je pense à la séquence du bar avec Sean Penn et Tow Waits. La seconde avec Bradley Cooper et un peu mieux gérée et drôle.