Je ne m'étalerai pas sur le film le plus mauvais de ce début d'année. C'est un joli défi que de vouloir s'assagir, ne pas s'éparpiller et réfréner ses pulsions hollywoodiennes mais quand on vend un biopic version Spielberg, on s'attend à du Spielberg. Sauf que dans Lincoln, il passe complètement à côté de son sujet et réussi pour la première fois à nous barber pendant plus de 2h30.
L'idée de ne pas faire un film sur Lincoln mais sur la bataille menée par celui-ci au sein de la Chambre des Représentants pour l'abolition de l'esclavage est intéressante. Malheureusement, aucune idée de mise en scène éveille notre curiosité ou intérêt. Les tribulations politiques sont d'une étrange platitude et la psychologie des personnage survolée et superficielle.
Ce film est d'autant plus décevant qu'il fait preuve d'un patrotisme dérangeant. J'ai personnellement énormément de mal avec les biopics qui héroïsent les personnages, d'où une exploration psychologique bâclée.
Allez tout de même le voir, c'est un bonne leçon de cinéma où on vous montre qu'il est possible de ne rien faire de bien ou de juste en 2h30. Seul point positif, Daniel Day Lewis incarne brillamment le personnage et qui reste à mes yeux le plus grand acteur d'Hollywood.