Robert Redford est un gentil démocrate bien pensant qui souffre terriblement des années Bush, aussi nous offre-t-il cette leçon pour expliquer combien l'administration est défectueuse et combien c'est dur pour leurs boys, là-bas, en Afghanistan...
Trois récits en parallèle : une journaliste gauchiste interviewant un jeune sénateur va-t-en-guerre qui a lancé une nouvelle tactique sur le front, deux quotas engagés volontaires qui sont en train d'essayer cette stratégie sur place et le professeur Robert, soixante-huitard qui aime bien ses élèves alors il s'intéresse à Andrew Garfield qui fait montre d'une baisse d'assiduité dans son cours.
Ce n'est pas abominablement filmé, ça dure une heure trente et c'est bavard mais pas absolument ennuyeux.
Le problème, c'est que derrière toutes les certitudes des gens qui possèdent dans le film la raison, c'est à dire la journaliste et le professeur, derrière leurs petites critiques faciles du gouvernement, ils utilisent exactement le même langage (et les mêmes éléments de langage, dirait-on aujourd'hui) que les grands méchants critiqués.
Et il se trouve que ce langage est faux de A à Z.
Du coup, on est content pour Robert et ses soixante-dix ans, il a du se dire qu'il faisait quelque chose d'important, voire d'utile et s'adresse visiblement plus à l'américain moyen qu'au reste du monde, mais il aurait mieux fait d'avoir quelque chose à dire avant de se lancer dans son cours.
Malgré la présence de Tom Cruise, le moins mauvais de la bande, étrangement, le film a fait un gros bide même dans son pays. Comme quoi, même courte, une leçon mal préparée ça emmerde vite les gens...