"Locataires" montre une fois de plus que le cinéma japonais a beaucoup d'influence sur les oeuvres de Kim Ki-duk. Même s'il a parfois tendance à abuser du silence et de l'insolite, il faut quand même bien avouer que ce cinéaste coréen est un vrai prodige caméra à la main. Certains se plaindront sûrement d'être égaré par l'histoire un peu "volatile" de ce film, mais je pense que personne ne pourra vraiment remettre en cause le talent remarquable du bonhomme à capter l'attention grâce à un sens de l'image et du son hors du commun. Ne serait-ce que pour ça, "Locataires" mérite franchement qu'on s'y abandonne complètement parce que, me concernant, la récompense en a vraiment valu la peine. Bref, somme faite des choses, les esprits rigoureux seront peu être désorientés et grincheux face aux libertés oniriques prises par le film. Mais si vous laissez libre cours à votre esprit rêveur, alors la poésie de ce "Locataires" pourra vous toucher comme peu de films savent le faire. Or, rien que pour cette dimension là, et aussi parce que dans son genre il est assez unique, moi je trouve que c'est un joyau et - allez j'ose le dire ! - un véritable chef d’œuvre...

Créée

le 11 déc. 2017

Critique lue 305 fois

5 j'aime

Critique lue 305 fois

5

D'autres avis sur Locataires

Locataires
emmanazoe
9

Au-delà des mots...

De Kim Ki-duk, je ne connaissais que son très beau "Printemps, été, automne, hiver, et printemps"... qui ne m'avait que moyennement séduite malgré son esthétisme parfait. Si je n'ai pas connu ce...

le 17 juil. 2012

50 j'aime

14

Locataires
Torpenn
4

La guerre du golf

Je déteste Kim Ki-Duk, je le hais, il m’exaspère, il m’est infiniment antipathique, je le méprise de toute la force de mon âme encore pure qu’il essaie en vain de souiller à chacune de ses...

le 9 oct. 2013

40 j'aime

18

Locataires
Sergent_Pepper
5

Un barrage contre le pathétique.

On peut beaucoup gloser sur la poésie à l’œuvre dans Locataires, (constituant ma rencontre avec l’univers de Kim Ki-Duk), qui semble à ce point obséder son auteur qu’elle gangrène l’œuvre dans son...

le 24 juin 2015

34 j'aime

1

Du même critique

Tenet
lhomme-grenouille
4

L’histoire de l’homme qui avançait en reculant

Il y a quelques semaines de cela je revoyais « Inception » et j’écrivais ceci : « A bien tout prendre, pour moi, il n’y a qu’un seul vrai problème à cet « Inception » (mais de taille) : c’est la...

le 27 août 2020

238 j'aime

80

Ad Astra
lhomme-grenouille
5

Fade Astra

Et en voilà un de plus. Un auteur supplémentaire qui se risque à explorer l’espace… L’air de rien, en se lançant sur cette voie, James Gray se glisse dans le sillage de grands noms du cinéma tels que...

le 20 sept. 2019

207 j'aime

13

Avatar - La Voie de l'eau
lhomme-grenouille
2

Dans l'océan, personne ne vous entendra bâiller...

Avatar premier du nom c'était il y a treize ans et c'était... passable. On nous l'avait vendu comme l'événement cinématographique, la révolution technique, la renaissance du cinéma en 3D relief, mais...

le 14 déc. 2022

161 j'aime

122