Stanley Kubrick est-il descendu au moins une fois du sommet de son art ?

Après avoir vu ses films les plus emblématiques, c'est en effet la question que je me suis posé après visionnage de "Lolita" qui est rarement, si ce n'est jamais, le premier titre qui vient à l'esprit quand on parle de Kubrick. J'en suis sorti complètement chamboulé comme les personnages. Il ne m'a pas laissé indifférent à tel point que j'en ai eu envie de rédiger ma première critique écrite.


Avertissement : Si vous avez la phobie des pieds, ça existe, il va falloir vous accrocher, je préfère prévenir. Je ne vous en dirai pas plus, si ce n'est pourquoi il faut le regarder, et tout le monde doit le regarder, sauf les enfants.


Le film raconte les péripéties d'un professeur de Français qui débarque aux USA pour enseigner, monsieur Humbert Humbert. Il trouve logement chez une logeuse car fasciné par le jardin, comme il dit. La logeuse s'éprend de lui, mais ce bon vieux professeur n'a d'yeux que pour la fille de cette dernière : Lolita, qui est mineure. Il finit par se marier avec la logeuse pour être au plus près de sa fille. Voilà l'ambiance.


Un peu d'histoire :
Au vu de la non chasteté et de la non éthique du projet, Kubrick s'est fait jeter de pas mal d'agences de production qui ne voulaient pas prendre de risque. Il finira par pouvoir le tourner mais avec des contraintes qui amènent des modifications dans le scénrio, écrit par Vladimir Nabokov, l'auteur du roman éponyme où Lolita est encore plus jeune. Le résultat final est assez éloigné de l'oeuvre littéraire.


Les scènes de sexe n'y sont que suggérées, et c'est peut-être pas plus mal. D'autant plus que cela crée un effet chez le spectateur, un effet qui ne peut-être qualifié par un seul adjectif. On peut se demander "Ont-ils vraiment fait ça ?", "Est-ce possible ? Est-ce bien vrai ?" ou encore "Peut-être ont-ils seulement jouer aux cartes ou au scrabble". Certaines hypothèses s'écartent, d'autres se révèlent vraies. C'est le cas à plusieurs reprises et ça tient en haleine.


Les sentiments interdits et maladifs du personnage principal provoquent sa descente aux enfers. Maladifs à tel point qu'il empiète sur la liberté de l'adolescente. C'est également un film qui peut-être qualifié philosophique avec cette matière pour étudier les sentiments destructeurs.


On peut admirer la prestation de Peter Sellers dans son rôle de Quilty. Personnage fascinant de mystère avec son ombre planant sur le film du début à la fin.


De plus, c'était vraiment casse-gueule de traiter de la pédophilie au cinéma autrement que par un serial-killer en camionette blanche. Et c'est grandement réussi avec un Humbert monsieur tout le monde vraiment passionné, trop passionné.


En un mot, le mot de la fin je dirai que le film est troublant, passionnant, ambigu, drôle, dérangeant, gênant, triste, fascinant, incroyable.
Je pense lire le bouquin un jour.

DorianRizet
9
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le 24 sept. 2019

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DorianRizet

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