He's gonna take you back to the past !
Cet été, c'est le concours à celui qui réussira à imposer son blockbuster (ou pas, si on en a aimé aucun ─ i look at you guyness) en se basant essentiellement sur un degré de "divertissement". Entre Man of Steel, World War Z, Pacific Rim, le dernier Wolverine et, depuis peu, Lone Ranger. Je n'ai pas fait exprès d'aimer les deux seuls films qui n'ont pas marchés dernièrement au box-office américain. Peut-être que c'est un simple coup du sort, mais inutile de s'attarder plus longtemps sur ces broutilles.
Les langues de bois que sont les critiques américaines appliquent un bashage que je ne comprends pas sur ce fameux "Lone Ranger" déjà considéré comme une version western de PDC (Pirates des Caraïbes), ce qui n'est pas incongru. Le résultat qu'on obtient n'est pas parfait évidemment, toutefois il n'est pas dépourvu de qualités et d'idées qui décoiffent le placant, selon moi, au-dessus de la moyenne estivale.
Le film est porté par un duo d'acteurs hilarants composé de Johnny Depp, dans la peau d'un indien caricatural, et Armie Hammer. Leurs répliques s'accordent avec le rythme de leur aventure. Le scénario n'est pas foncièrement original, mais en compagnie de nos pirates du désert on assiste à une action déchaînée à travers des événements perchés et drôles, et la violence des faits est plus marquée qu'à l'accoutumée. Le cinéaste Gore Verbinski semble très à l’aise aux commandes, il propose le meilleur de ce qu'on peut attendre d'un spectacle à la sauce Disney.
Un pur concentré des codes du genre dans un Far West magnifié et déjanté. Les scènes sont bien agencées, malgré quelques longueurs notables (le format oblige) et une bande-son par Hans Zimmer qui reste un peu en retrait. Le rendu final ne manque pas de culot, cependant, après un bide comme celui d'un Monkey D. Luffy qui sort de table, comment va rebondir l'insubmersible Johnny Depp... Les paris sont ouverts.