Au final, on s'amuse quand même bien mieux sur un bateau que dans un train.

J'ai plein de trucs à reprocher à ce film et plein d'autres trucs à lui accorder, je sais pas trop par où commencer, alors je vais faire une liste.

- Pourquoi Johnny Depp sur l'affiche en premier plan ? Pourquoi la promo centrée autour de Johnny Depp, pourquoi Johnny Depp ? Je vais vous apprendre un truc, réals de blockbusters pour qui le kiff est de grimer les personnages jusqu'à plus soif : Johnny Depp n'est pas le seul acteur d'Hollywood. Et de base, ça s'appelle LONE RANGER, et non ' Les aventures de Tonto ', okay ?
- Quand on ne sait pas comment ordonner un film, s'il vous plaît, on OUBLIE le truc du 'je-suis-vieux-et-je-raconte'. Surtout quand ça n'apporte rien à l'histoire. (on me dit dans l'oreillette que ce serait un clin d'oeil à Little Big Man, bon. Il n'empêche qu'ici, ça ne sert AUCUN but, à part peut-être pour faire un clin d'oeil à l'année de diffusion de la série originale)
- C'est vraiment très mal rythmé. On alterne entre les moments où, blasés, le coude sur l'accoudoir et la main sur la joue, nous attendons que quelque chose se passe, et les moments de pure bonne grosse action et adrénaline où on se ronge limite les ongles, le sourire aux lèvres.
- Si les (immenses et innombrables) références à Pirates des Caraïbes avaient pu se glisser avec plus de subtilité, ça aurait aidé. On a parfois l'impression d'être devant une copie - beaucoup moins rythmée donc - far-westienne de notre saga flibustière (je crois que j'invente des mots au passage). Oh tiens un tandem comique avec un gros et un maigre qui s'amusent avec des oripaux de nanas, oh tiens la nana un peu belle plante qui se la joue un peu badass, oh tiens, Jack Sparr-- Ah non pardon c'était Tonto, mes confuses.
- Un reproche-regret : une maigre utilisation du (pourtant prometteur) personnage de Red. Sa backstory m'aurait pas mal intéressée et elle avait un bon potentiel (et pareil : de où foutre sa tête sur l'affiche à part pour appâter le chaland ? Non parce qu'on la voit 10 minutes...)

Donc ça c'était pour le négatif. Mais c'est pas si mal pour autant hein, que je vous fasse pas trop peur non plus.

- De ce que j'ai pu lire sur le feuilleton radiophonique, il me semble être une honnête adaptation (doublée d'une bonne grosse machine hollywoodienne qui se regarde après avoir mis son cerveau en pause; ses popcorns à la main, ce qui n'est PAS une mauvaise chose)
- Armie Hammer : qu'il est beau qu'il est charmant, qu'il est joli ce divin... Bon bref il fait un bon héros, passant d'un peu paumé à badass presque ultime (' Tu refais jamais ça ! '), il est la bonne surprise du film (mais je savais déjà qu'il jouait à merveille les rôles de monsieur-cool-et-pince-sans-rire, salut Mirror Mirror). Je crois que je l'aime très fort et que je suis pas très objective.
- Les grosses scènes d'actions salut-mec-t'es-venu-pour-ça-bam-t'en-prendras-donc-plein-ta-face. J'en aurai voulu plus (le rythme, le rythme les amis !) mais quand elles arrivaient, elles valaient carrément le coup : l'attaque des comanches, la grosse scène finale, merci de m'avoir tenues en haleine.
- La zicmu. C'est important pour moi, et le film avait un thème pas mal agréable, et des morceaux plutôt entraînants.
- L'histoire. Elle casse pas trois pattes à un lapin tueur de scorpions mais elle est cool, et elle offre de bons retournements (si ce n'est que tous les âges des personnages sont un caca total).
- L'ambiance western. Ca m'a donné envie d'enfourcher un cheval et de parcourir de longues distances dans le Texas profond de l'époque du far-west.

Y'a donc du bon et du moins bon, on aurait pu me zapper 30 minutes de scènes niaiseuses et quelques plans inutiles que ça m'aurait pas gênée, on aurait pu virer la nana qui servait au final à rien, on aurait pu ne pas sur-utiliser Johnny Depp, on aurait pu mieux doser un humour qui marchait mieux chez PDC. On aurait pu tout ça, mais n'empêche que c'est pas ce qu'on a devant les yeux. Ca a rempli son rôle de blockbuster de l'été, point final. Et je crois que c'est l'essentiel.

Sur ce, je vais regarder La malédiction du Black Pearl.
Bluebell
6
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Les Films prometteurs au début et qui décoivent à la fin et 2013 (Côté ciné)

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le 12 août 2013

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Bluebell

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