Ça fait des années que nicolas Cage enchaîne des prods de séries B prétextes à déployer sa palette d’émotions à fleur de peau, de l’amoureux transi passionné au tueur psychopathe en passant par l’ermite misanthrope trop génial pour que son talent passe inaperçu, ce qui constituerait peut-être un bon résumé du personnage Cage, si bon nombres de ces ouvrages ne sombraient pas dans le néant sidéral de nos trop familières plateformes numériques.
Mais question série B, le bougre sait y faire, ya pas, et sous la multiplication des films, certains tiennent la route infiniment mieux que padre Russell et son scooter (...), tandis que la variété des ses rôles échappent complètement à la prod’ routinière revenge porn du Liam Neeson post-taken. Rendons à César.
Dans Longlegs, dont il est évidemment producteur, le plus malin est d’avoir limité les apparitions de son personnage, dont le grotesque tuerait sinon son atmosphère plutôt réussie, où une jeune enquêtrice du FBI très ref Clarisse du SdA, installée dès la première scène, est sur la piste d’un tueur mystérieux dont les victimes sont des familles dont tout indiquerait qu’elles se sont entre-tuées si des messages codés du tueur en question n’y étaient pas directement reliés. Notre enquêtrice va avancer à coups d’intuitions troublantes et de recherches obsessionnelles. Hormis sa mère, elle semble tellement seule.
Well, un terrain connu.
Mais sans trop de gras.
Le scénario s’en tient à sa poignée de bonnes idées autant qu’au budget, comme sa mise en scène et en son. Il y a un larsen de guitare sympa au début et une façon de nous rappeler que tout ça n’est pas bien sérieux. Au sortir d’un virus carabiné, je ne venais pas pour autre chose.