C'est ma came. Bon, c'est trop maniéré, trop codé, trop embourbé dans des références peu nécessaires, Carter est con comme une brique, mais : ça fonctionne sur moi. C'est ma came.
On n'est pas dans une enquête policière, on n'est pas vraiment non plus dans un film d'horreur. On est dans un espace liminaire, dans une Amérique en transition. Le diable n'est pas dans les détails. L'imaginaire du diable, lui, est dans les détails et il se transmet de génération en génération. Il est éparpillé dans les croyances d'une population isolée, repliée sur elle-même, au bord de la névrose, là sans être là et qui ne commence à exister qu'à sa disparition.