Etats-Unis, années 90, une récente recrue du Bureau fédéral d'enquête se voit confier une affaire non-résolue sur un tueur en série ...
Fils d'Anthony "Psycho" Perkins, Osgood est acteur sur une vingtaine d'œuvres jusqu'ici et désormais réalisateur de quatre longs-métrages dont deux sortis directement à la vente aux particuliers ou à la location ...
Concernant ce dernier film, il a révélé que le nom "Longlegs" du tueur - inexpliqué dans le récit - n'a pas de réelle signification et a été choisi pour sa consonance ...
L'histoire racontée a un bel emballage.
Le travail esthétique est soigné, l'atmosphère morose et l'ambiance pesante sont transmises par des cadrages et un choix d'environnements et de couleurs approprié. L'alternance des formats en fonction des époques est également appréciable.
Pour le reste, improbabilités, clichés, coïncidences pesantes et ressorts commodes sont omniprésents.
Deux minutes de métrage suffisent à l'enquêtrice pour intervenir seule après sa pressante suggestion de demander des renforts à son partenaire ...
Elle est ensuite victime chez elle de l'intrusion du psychopathe mais il n'est pas fait mention qu'elle le signale à son bureau ...
L'enquête et les agissements ensuite des uns et des autres ne manquent pas d'interroger.
Les investigations se font de préférence la nuit, en utilisant alors des lampes de poche plutôt que d'utiliser les interrupteurs ...
Il semble possible de donner un nom d'emprunt à l'accueil d'une maison de repos et de n'y laisser aucune autre trace physique ou visuelle ...
Une personne dérangée à ce point et si peu discrète peut agir impunément pendant plusieurs décennies sans la moindre interpellation.
Ce même déséquilibré qui attend sereinement son arrestation par les forces de l'ordre à un arrêt d'autobus.
L'inaction de la policière quand le mari, en la prévenant pourtant, emmène sa femme pour l'exécuter.
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L'interprétation est correcte à part celle de Maika Monroe, qui ne provoque jamais l'empathie d'un rôle principal. Comparée aux deux évidents exemples que sont Dana Scully et Clarice Starling elle n'a guère que l'apparence de la première et jamais la vitalité de la seconde.
Nicolas Cage est parfaitement exubérant mais ses postiches (capillaire et nasale) inutiles le décrédibilisent conséquemment.
Alicia Witt est une mère remarquablement dérangée.
Blair Underwood est le sobre agent attendu.
Les prestations des enfants sont réussies, les autres anecdotiques.
La bande-son fait le boulot, sans grande originalité.
Faussement original jusqu'à sa conclusion et ce déroulant inversé des crédits, Longlegs laisse donc l'impression d'une histoire prévisible, stupidement scénarisée mais bien présentée.
Fait risette ...