Dylan O'Brien qui tente de s'échapper d'un bunker en évitant les monstres sur son chemin... Non, on ne parle pas de Le Labyrinthe, mais de Love and Monsters, une œuvre d'anticipation qui nous voit dans un futur bien triste, peuplé de bestioles dangereuses en tous genres, mixes contre-nature entre la faune et la flore qui n'a qu'une obsession : manger les gens. Le bestiaire du film est vraiment réussi (le crabe-algues, l'escargot-forêt, l'iule bizarre et le crapaud hideux...) surtout sublimé par les effets spéciaux des studios Amazon, soit ces effets numériques très riches en détails, à l'animation soignée et qui font moins faux que la plupart des fonds verts des autres firmes (même Disney, au budget pourtant plus conséquent sur les effets numériques dans ses films "live"). Le réel atout de Love and Monsters se trouve là, car autrement, on tombe dans le manque d'originalité le plus criant : encore un monde futuriste de bestioles géantes, encore des jeunes enfermés pour échapper à l'Apocalypse, encore un voyage initiatique à la "Homère" (pour retrouver sa Belle, mais au final en être grandi par les épreuves, etc... Oui, tellement classique que cela en devient un cliché) et un combat final plein de bons sentiments (oh, les créatures ont un cœur... Pffff). Le film est long avec ses 1h50 qui tournent sur un scénario qui nous semble sans arrêt déjà-vu ailleurs (sans parler des règles pour survivre du jeune homme qui nous rappellent méchamment Bienvenue à Zombiland), le jeu d'acteurs n'est pas à la hauteur de nos attentes, et la résolution nous déçoit carrément ("
il n'a pas pu avoir sa Dulcinée
, mais il est devenu un homme accompli"... De notre côté, cela donne : "Tout ça pour se faire rembarrer ? Remboursé."). Les ados amateurs de Le Labyrinthe devraient y trouver leur compte, les autres auront tout de même un bestiaire soigné à regarder.