J'aurais préféré suivre l'histoire de l'escargot géant.

Tout est dans le titre: j'aurais préféré suivre l'escargot géant.

On sent clairement l'inspiration du premier Bienvenue à Zombieland et Love and Monsters souffre beaucoup de la comparaison.

On retrouve le même type de personnage perdu, maniac, un peu pathétique, un cliché de nerd en somme, qui va mener une quête insensée dans un univers hostile. On reprend un peu la même composition d'équipe avec le cowboy, la gamine trop compétente etc.

Le truc c'est que le charme de BàZ n'y est pas. Les règles du personnage de Jessie Eisenberg qui rythmait BàZ était drôle et marquait bien la mise en scène. Ici le carnet de Joel est au mieux un mauvais deus ex machina pour faire avancer artificiellement l'histoire. Les autres personnages sont quelconques. Le jeu des acteurs est correct. La VF est ignoble. Les blagues passent mal. La mise en scène est moyenne et sans vraie identité. Le film tease et montre quelque monstres qui auraient pu être utilisés pour donner une mise scène plus verticale ou plus intrigante (à la Cloverfield) mais que nenni.

On regrettera l'absence d'une vraie romance pouvant justifier le titre du film. Il n'y a jamais de vraie implication émotionnelle de Joel. La quête de l'Amour n'est pas vécue par le personnage, c'est juste la raison donnée par les scénaristes pour déclencher les événements du film.

Il reste dans le titre que le "monsters" qui est pour le coup le véritable point positif du film. Ils rendent bien pour un film qui a un budget au final assez modeste pour l'ambition qu'il porte. Les décors sont très immersifs, ce qui donne son charme aux 20 premières minutes du film. Le bestiaire est original et assez sympathique. Mention spéciale pour l'escargot géant.

Si vous avez aimé le film et que vous n'avez jamais vu bienvenue à Zombieland, foncez.
Pour moi, Love and Monsters ne mérite pas d'être vu.