Peter Jackson, la brute épaisse de la Trilogie sans aucuns charmes du Seigneur des Anneaux dépose ici un peu de poésie et de finesse en adaptant la nostalgie de l'ange. Après un début glaçant dans l'attente de l'inévitable avec un Stanley Tucci excellent en pervers (et c'est bien le seul à faire impression), même s'il est parfois mal habile dans sa narration, le film nous offre de belles images et met surtout superbement en valeur l'absence d'un être cher pour les vivants restants. A travers tous les objets qui ici font subtilement office de dernières attaches entre cette petite fille assassinée et sa famille, Jackson ouvre la porte à un monde que l'on associe habituellement à un Gilliam ou un Burton et offre quelques beaux moments. Finalement, au delà de l'enquête policière, c'est la recherche du deuil de cette famille qui anime le film. Comme quoi, il n'est pas complètement vain de mettre un éléphant dans un magasin de porcelaine.