Oui, je viens d'inventer le mot rien que pour ce film. L'idée de départ est tout à fait glauque : l'histoire d'une adolescente qui se fait violer puis tuer et qui, dès lors, observe vivre sa famille et son propre tueur (wtf ? comme dirait les jeunes). Je dois avouer que j'ai coupé le film tellement je trouvais ça glauque. D'habitude, je suis difficilement choqué mais l'ambiance est étrange avec ce mélange entre voix off de la jeune fille et flashbacks de son viol puis meurtre. Et puis je l'ai remis, parce que je voulais savoir. Et c'est là que j'ai commencé à vérifier qu'il n'y avait bien que du tabac dans mes cigarettes.
Parce que la jeune fille en question est coincée dans l'in-between (comprendre : entre le monde réel et le paradis) et ne veut pas en sortir pour des raisons qui m'échappent un peu. Il s'agit certainement d'une jeune fille très maso puisqu'elle regarde la vie de sa famille exploser en plein vol et celle de son tueur se dérouler tranquillement... A ce prix-là, je serais déjà au paradis depuis longtemps, à boire de la bière, fumer des pétards et courir tout nu dans les nuages. Mais non, elle insiste la bougresse et nous fait découvrir en parallèle cet in-between. Et c'est de là que vient la deuxième partie de mon barbarisme. Onirique. Oui rapport aux rêves et tout. Plein de décors en images de synthèse (en CGI comme disent les pédants) avec des couleurs chatoyantes qui auraient dû réveiller la nana qui se cache au fond de moi. Y'a pas à dire, ça a un petit effet tout de même... Mais le contraste avec la réalité qu'elle observe est bien trop choquant et c'est à se demander sur quel pied Peter Jackson danse. En aucun cas je ne montrerai ce film à un enfant, qui serait pourtant en extase devant ces décors extraordinaires, mais je ne le conseille pas à un adulte de par ces mêmes décors.
A noter tout de même la performance assez remarquable de Stanley Tucci (le violeur/meurtrier) qui fait froid dans le dos et de Saoirse Ronan (un prénom comme ça, ça s'invente pas) qui tient bien son rôle. Un Mark Wahlberg constant dans son jeu d'acteur, c'est-à-dire à chier avec sa tête de con (oula c'est pas objectif ça !).