Ce film est une fresque, longue certes mais pas inintéressante. Les plans sont fidèles au cinéma italien, et donc expressifs et jolis. On retrouve beaucoup d’idée de mise en scène assez authentique, le film est découpé par des plans face caméra dans lesquelles des personnages nous narrent l’histoire, cela pourrait dérythmé le tout, mais finalement c’est assez bien intégré et loin d’être dérangeant. Ludwig est un roi passionné par l’art de Richard Wagner, mais c’est lui-même l’artiste et sa muse Sissi. Le roi se sent bridé par sa fonction et son pouvoir qui l’emprisonne en amour.
Le film est un peu long et peut être un peu trop descriptif, mais il n’en est pas moins poétique. 3h50 c’est difficile a tenir mais Luchino Visconti arrive a tenir son spectateur sur la durée par le rythme qu’il impose. En effet l’oeuvre est composée de longue séquence et parsemé de court plans séquence face caméra des hauts dignitaires du royaume de Bavière relatant les déboires de Ludwig. D’ailleurs, le film vie au rythme de la vie de notre personnage principale qui se trouve d’abord enjoué de son héritage, engouement qui se réduit à mesure que les obstacles lui sont imposé, et il fini dans la déprime et le désespoirs d’une personne aigris.
Ludwig est une personne passionné d’art et principalement de ce lui de Richard Wagner, ce qui lui fera d’ailleurs défaut car ce dernier va profité de l’admiration du roi. Roi qui n’a d’yeux que pour Sissi jouée à merveille par Romy Schneider, Sissi est une femme libre mariée très tôt à un homme qu’elle n’aimait pas. Ludwig l’aime comme personne mais, Sissi lui dira elle-même que cet amour est impossible. On a ici les deux facteurs de la décente aux enfers de notre personnages principales : son désintérêt pour la politique de son pays et la relation qui lui est refusé avec la femme qu’il aime. Le roi devient alors l’ombre de lui-même, il s’isole et se noie dans l’alcool et le désir. La fin qui nous est donnée est alors tragique et belle.
Bref je conseil vivement le visionnage de ce film qui aura surement le défaut d’être un peu long mais qui recèle toute les qualités d’un cinéma italien très précis, d’une mise en scène quasi parfaite et d’une fin des plus tragique… Une poésie.
Bon visionnage.