Bien que je n'ai pas franchement le réflexe de les regarder, de temps en temps, se replonger dans ces comédies françaises typiquement 80's a quelque chose de rafraîchissant, voire d'assez touchant. Non pas qu'il y ait de quoi s'émerveiller devant « Ma femme s'appelle reviens », à la réalisation très fonctionnelle et que j'aurais probablement oublié dans les grandes largeurs d'ici quelques semaines. N'empêche : on savait les faire ces comédies légèrement dramatiques, aux répliques écrites sur mesure pour Michel Blanc par... Michel Blanc, manquant un peu de naturel mais faisant mouche régulièrement (en revanche, pourquoi le rendre aussi pénible au départ pour atténuer aussi fortement ce trait de caractère presque immédiatement?).
J'y ai vu plus de tendresse que d'autres titres similaires de l'époque, notamment dans l'attachement qui est porté aux deux héros. Ça n'a l'air de rien, mais il y a pas mal de détails, de mots, de situations exprimant assez justement cette solitude, cette difficulté à communiquer avec l'autre ou simplement se sentir bien avec quelqu'un sans que l'on sache vraiment pourquoi. Si l'on aurait aimé un plus grand soin apporté aux seconds rôles (Xavier Saint-Macary et la délicieuse Pascale Rocard exceptés), le duo Blanc-Anémone fonctionne excellemment, leur complicité (du moins à l'époque) semblant évidente. Ce n'est pas l'extase, mais un bon petit moment à passer, moins anecdotique qu'il ne paraît dans son regard sur les relations humaines et amoureuses : sympa.