En y réfléchissant, je pense qu'il est difficile voire impossible de traiter du sadomasochisme au cinéma. Le SM, on le lit, on le vit (pour ceux qui aiment) mais on ne peut pas vraiment le filmer, sous prétexte de se sentir à la porte, exclut d'une pratique, d'un rituel qui nous laisse étranger. Les dés sont pipés d'avance, si j'ose dire.
Plus encore que le voyeurisme, il y a bien un sentiment de ridicule qui émane du film (bien malgré lui), un ridicule d'autant plus fort que Ma mère allie recherche destructive du sexe et fascination morbide pour sa mère au mysticisme du fils (qui abandonne la foi pour le sexe trouvant là un nouveau véhicule pour chercher un absolu). C'est donc très lourdement chargé, sans doute trop. Dommage car les acteurs se donnent à fond (et ce n'est pas si facile) pour ce projet hautement transgressif.