C'est une maladroite tentative d'intimidation d'un gardien de musée récemment licencié qui tourne mal. Present par hasard, un journaliste déchu trouve dans la situation une occasion de retour sur la scène médiatique.
Costa-Gavras s'attaque au grand cirque des médias, à ces network que la recherche d'audience et de sensationnelle conduit à transformer un incident mineur, et qui aurait pu le rester, en dramatique télévisuelle. Le cinéaste dénonce à travers le personnage de Dustin Hoffman, l'avidité de journalistes en mal de reconnaissance et capable de toutes les manipulations.
Sur la cacophonie et le broyage médiatique, Costa-Gavras n'a pas grand'chose à révéler, d'autant que le sujet a été maintes fois abordé -en 1951, déjà, Billy Wilder tournait "Le gouffre aux chimères. Cela dit, si "Mad city" déçoit, c'est surtout à cause d'une action plutôt faible, voire pas toujours crédible, et d'une floppée de clichés et de personnages stéréotypés.
Le deux personnages centraux ne sont pas forcément convaincants. John Travolta en fait trop dans le registre du pauvre bougre, du brave type. Et on prendra comme une convention le revirement finale du journaliste, découvrant subitement la compassion. "Mad city" est pauvre en suspense autant qu'en idées neuves.