Entre le premier et le troisième épisode, le monde de Mad Max est passé d’une autoroute gangrénée par des gangs impitoyables à un univers post-apocalyptique à la Dune, dans lequel Mel Gibson semble avoir traversé les âges de l'humanité, si bien qu’il doit expliquer aux petits enfants à quoi ressembler le monde des anciens… sauf qu’entre le premier épisode et le troisième le personnage semble n'avoir veillis que de 10 ans. Comment peut-il se passer autant de bouleversement en si peu de temps ? On se le demande.
S’il est vrai que le film se laisse visionner, on perd avec ce Dôme du tonnerre tout ce qui faisait l’intérêt et le piquant des premiers films, c’est-à-dire une aventure totalement axée sur les courses poursuites hautes en couleur, aussi on s’ennuiera durant plus d’une heure avant de pouvoir enfin profiter de ce qu’on est venu chercher, une course poursuite sur des terres brulées, et de l'action spectaculaire.
Non, je n’ai pas vraiment aimé, en partie à cause d’une intrigue qui fonctionne moyen. Clairement, il s’agit du plus mauvais film de la franchise. La cohérence ne semble pas avoir été un souci majeur de la production, beaucoup d'éléments scénaristiques semblent avoir été laissé au hasard. Par ailleurs, difficile d’apprécier un film lorsqu’on n’éprouve aucun intérêt pour son premier rolle. Mel Gibson me laisse complètement indifférent, encore pire avec ces cheveux longs ridicules. Heureusement, Tina Turner créait la surprise, même si elle ne brille pas vraiment pour ses talents de comédienne. D’ailleurs, son personnage est très décevant, là où elle aurait pu incarner une méchante sauvage emblématique. Raté. Finalement, elle ne sert à rien et nous offre un dénouement des événements très décevants. Elle a de la gueule, et de l'allure, c'est tout ce qu'on lui trouvera.
L’ambiance est bien là, avec une identité visuelle aboutie, mais la sauce ne prend pas par manque d’intensité dramatique et de crise vraiment palpitante. Je me suis presque ennuyé.
Bref, je préfère rester sur mon souvenir du deuxième film, ou mieux encore du quatrième film de 2015, qui déchire tout.