Madame Hofmann
Faire un documentaire suppose de faire la rencontre de son sujet que ce soit un lieu où des vivants.
L’auteur Sébastien Lifshitz a tissé un lien fort avec le personnage principal du documentaire Mme. Hofmann et son entourage, incarnant la vie des soignants dans un hôpital. À l’écran, grâce à cette relation bien construite les personnes oublient la caméra évoluent et s’expriment très naturellement.
Ces conditions permettent au spectateur de faire une vraie rencontre avec ces personnes dans ce qu’elles ont de plus humain et authentique. Nous partageons donc leur travail, leurs difficultés, leurs émotions, joies , peines, soucis de santé et familiaux. Nous sommes plongés dans la complexité des tâches des soignants et leurs difficultés liées à la gravité des situations et à la dégradation des conditions de travail. Nous assistons aussi à l’interaction travail - vie privée.
La maladie et la mort sont traitées avec beaucoup de pudeur.
La relation spectateur et sujets à l’écran est telle qu’en quittant la salle de cinéma il nous semblerait naturel de les rencontrer comme de bonnes connaissances.
Un bon documentaire se veut le témoignage de ce que l’auteur a vu et entendu, s’effaçant pour que le spectateur y accède. Et dans ce film c’est réussi.