Faire d'un film de « zombies » un drame familial, le tout dans une démarche plutôt intimiste : moi, je prends. Le problème, c'est que ces belles intentions ont du mal à se concrétiser à l'écran. Henry Hobson a beau faire de son mieux pour créer une atmosphère à la fois lourde et sensible, j'avoue m'être un peu ennuyé dans une œuvre où il ne se passe finalement pas grand-chose, les tentatives du réalisateur pour apporter de la personnalité s'avérant peu concluantes. Tracer sa route afin de ne pas subir l'influence des autres, très bien, encore faudrait-il que cela soit au service d'une histoire et de personnages forts, ce qui n'est pas vraiment le cas ici.
Heureusement, quelques scènes percutantes
(dont un dénouement sans happy end malvenu)
viennent nous sortir de notre monotonie, la belle prestation d'Abigail Breslin étant également à souligner. En revanche, si l'on apprécie ce changement de registre et que celui-ci garde une vraie présence physique, difficile d'en dire autant d'Arnold Schwarzenegger, terriblement inexpressif quelle que soit la situation. J'apprécie la tentative, le parti pris d'une esthétique sombre, l'absence totale d'humour : encore aurait-il fallu que ces dispositions soient au service d'un récit autrement plus intense et de choix de mise en scène plus convaincants. Dommage.