¡ Si yo fuera Maradona, viviria como el !

Ce film est présenté comme une étude philosophique, la problématique est évoquée dès le début, Diego Maradona est-il un homme ?

Assez vite, on se lance dans la première thèse : "évidemment non, Maradona est un Dieu" et on nous le prouve, entre passements de jambes et but douteux, Diego est invulnérable, Diego est grand, fort, beau, en plus il est aimé. Jusqu'au point d'orgue, l'église de Diego, des fous, des fans, qui viennent se faire baptiser par l'église Maradonienne, le baptême est un but de la main, une prière à genou face à un ballon qu'il a du fouler au pied un jour, de toutes façons, il y a un prêtre un maillot de foot, c'est bien une preuve.

Et il y a la douloureuse antithèse, "en fait, non, Maradona est un porc", et là c'est sale, Diego il est tout gros, il est tout sale, il est tout coké, il est tout bourré, il est tout violent, et il se traine dans tout ça sans pouvoir en sortir. Et c'est le passage est un peu triste, il est temps de conclure.

Et la conclusion c'est évidemment que "oui, c'est un homme", peut être le plus grand et celui qui est tombé le plus bas, mais on l'aime, et tout le monde l'aimera toujours, sauf les anglais qui sont méchants, qui sont des salauds et qu'on les tuerait bien, ou alors on les battra encore à la prochaine coupe du monde.

En fait ce film n'a, comme vous le constatez au fur et à mesure, n'a aucun intérêt, ou alors très peu, quelques scènes peu crédible, Emir et Diego sortent de chez lui, ils viennent d'être un peu plus potes que dans les scènes d'avant et là y a Manu Chao qui joue de la guitare devant la rue, scène d'amitié virile, on attrape un ballon, et hop, hop, drible, petit rebond sur le bout du pied. La seconde qui me revient à l'esprit c'est Diego tout saoul, sur sa terrasse, à la nuit tombée, qui décide de parler politique, et évidemment de communisme, parce que c'est merveilleux le communisme, il a même Castro tatoué sur le mollet, et le Che sur la poitrine (ou l'épaule, petit doute) parce que c'est les plus grands hommes du monde, ils ont fait tellement, et en expliquant ça, il termine son verre d'alcool, et se jette moitié habillé, moitié ivre dans son immense piscine, comme un Christ sur la Croix.
JZD
6
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Top 7 bande originale : The Sex Pistols !

Créée

le 16 avr. 2011

Critique lue 836 fois

13 j'aime

8 commentaires

J. Z. D.

Écrit par

Critique lue 836 fois

13
8

D'autres avis sur Maradona par Kusturica

Maradona par Kusturica
Zolo31
10

Dix pour le numéro du maillot

Notre Diego - Qui est sur les terrains - Que ton pied gauche soit béni - Que ta magie ouvre nos yeux - Fais-nous souvenir de tes buts - Sur la terre comme au ciel -  Donne nous aujourd'hui notre...

le 8 déc. 2022

12 j'aime

8

Maradona par Kusturica
pierrick_D_
7

Critique de Maradona par Kusturica par pierrick_D_

Don't cry for me Argentina.Quand un serbe cinglé rencontre un argentin dingo,ça donne ce documentaire baroque d'Emir Kusturica sur Diego Armando Maradona,footballeur de légende.Présenté...

le 12 déc. 2021

10 j'aime

1

Maradona par Kusturica
Cinemaniaque
2

Critique de Maradona par Kusturica par Cinemaniaque

Au debut Kusturica parle de Maradona. 5 minutes plus tard, il parle de Kusturica. 10 minutes plus tard, il parle de Diego, son nouveau pote qu'il filme en voiture, a pied, au barbec chez les...

le 1 oct. 2010

8 j'aime

1

Du même critique

Malcolm
JZD
10

Critique de Malcolm par J. Z. D.

Francis qui veut pas travailler ! La peluche bleue qui parle à Dewey, et Reese pom-pom-boy ! Les microbes qui veulent entrer dans ses yeux ! Les objets s'évanouissent à proximité de Al ! Les nouveaux...

le 30 mars 2011

181 j'aime

35

La Vie aquatique
JZD
10

Critique de La Vie aquatique par J. Z. D.

Il faut, une fois pour toute, que je justifie ce dix, ce coeur, et cette place un peu malhonnête en tête de mon top film. En effet, ce film n'a pas les épaules (encore que c'est plus des jambes qu'il...

le 19 nov. 2010

158 j'aime

26

The Grand Budapest Hotel
JZD
8

The Budapest Hotel.

Inlassablement, le cinéma de Wes Anderson est parfait. Il est même de plus en plus parfait. Et pourtant, je ne suis pas sûr d'aimer de plus en plus ces films. Déjà, depuis un moment, ses notes...

le 26 févr. 2014

106 j'aime

9