Le destin tragique de Maria Schneider, dont la vie et la carrière furent brisées par le tournage de "Ultimo Tango a Parigi" de Bernardo Bertolucci. Avec sa fameuse scène de viol improvisée, qui marqua l'actrice au fer rouge.
Un bon sujet, a fortiori dans les années post-#metoo où la place des femmes (en particulier au cinéma) est constamment questionnée. Et où la culture du viol est largement pointée du doigt. D'autant plus que Jessica Palud a eu l'occasion de côtoyer sur deux projets distincts Bernardo Bertolucci et Maria Schneider, avant leurs décès respectifs !
Néanmoins la réalisatrice ne semble pas vraiment savoir quoi en faire. Certes, je ne peux que saluer la prestation des acteurs. Matt Dillon parvient à camper un très convaincant Marlon Brando. Anamaria Vartolomei, outre sa ressemblance avec Maria Schneider, prouve une fois de plus qu'elle est une actrice talentueuse à suivre. L'effort de reconstitution est là aussi, dont le tournage de "Ultimo Tango a Parigi".
Malheureusement le reste m'a paru trop fade. La mise en scène demeure académique. Le montage enchaîne les ellipses avec un cohérence relative. A part le coeur du film (la reconstitution de l'envers du décors du film de Bertolucci), relativement prenant, "Maria" semble être un assemblage de morceaux. Et s'il rend une forme d'hommage à Maria Schneider, il n'est pas assez cohérent et fort, surtout au vu de son sujet.