Quel pied de revoir une comédie de ma jeunesse avec autant de plaisir que lors de mes premiers visionnages! Il y a tant de comédies qui subissent cruellement le poids des ans, et ne me font plus rire du tout...
Une semaine après avoir revu avec joie "Dumb and Dumber", j'ai donc pris à nouveau beaucoup de plaisir devant "There's Something About Mary" - les deux films partageant notamment cette photo typique des années 90, aux couleurs presque pastel, signée du canadien Mark Irwin.
Je crois qu'à ce train-là, je vais me refaire intégralement la filmo des Farrelly brothers...
Il faut dire que ces deux comédies-là font partie des meilleurs crus de la fratrie, et que ce sont justement celles dont je me rappelais le moins.
Les deux films y cultivent le même type d'humour, tendre et gras à la fois, mais dans des registres assez différents : "Dumb and Dumber" étant l'héritier de "Hot Shots" et du buddy movie, avec un gag à la seconde, tandis que "Mary à tout prix" propose un rythme plus posé et quelques séquences de pure rom'com'.
Ce dernier peut s'appuyer sur un Ben Stiller en pleine forme et surtout une Cameron Diaz alors au sommet (de sa jeunesse, de sa beauté, de sa popularité...), entourée d'une bande de dégénérés incapables de résister à son charme naïf et atypique (la gentillesse, c'est has been en principe, non?).
Je trouve cette idée - au cœur du film - irrésistiblement drôle, à l'image de la confrontation entre Matt Dillon (Pat) et Lee Evans (Tucker), sans doute le passage le plus hilarant lors de ce re-visionnage, qui témoigne en prime de la qualité d'un scénario bien ficelé.
A contrario, les séquences qui m'ont le moins fait rire cette fois-ci sont les fameuses scènes cultes, celles qui m'avaient fait tant marrer à l'époque : les gags visuels tels que la braguette coincée, le chien, etc... Ceux dont je me souvenais le mieux, forcément, mais aussi ceux qui s'étirent le plus longtemps - trop sans doute.
Il faut enfin souligner l'excellent titre français, l'un des rares exemples à supplanter le titre original, qui contribue à ancrer cette formidable comédie dans l'imaginaire collectif.