En 2005, Woody Allen débute sa seconde carrière européenne avec "Match Point", qui lui vaut un succès critique et public quasi unanime.
Pour ma part, je suis plus circonspect face à ce film certes bien réalisé et interprété, mais qui ne m'a pas réellement enthousiasmé. J'ai trouvé l'oeuvre assez froide, le récit plutôt linéaire, je suis resté un peu en dehors de cette histoire, celle d'un Rastignac londonien partagé entre sa réussite sociale et une attirance charnelle irrépressible (pour Scarlett Johannsson, on le comprend!), et qui finit par perdre les pédales.
Bien sûr, le couple central composé de Jonathan Rhys-Meyers et de ScarJo est particulièrement cinégénique (voir la scène du baiser sous la pluie!), et d'ailleurs le réalisateur new-yorkais multipliera ensuite les collaborations avec la plantureuse blonde ("Scoop", "Vicky, Cristina, Barcelona").
Certes, le trente-cinquième (!) long-métrage de Woody Allen réserve quelques belles idées de mise en scène, comme cette allégorie du destin représenté par une alliance capricieuse...
Mais in fine "Match point" m'a paru un brin trop long, et ses qualités formelles ne compensent pas totalement son manque de souffle et de rythme.