Maxine a fait ses armes devant les caméras dans des films pornographiques. Ce n'est guère valorisant d'avoir cette ligne sur son CV quand on veut devenir une star et briller au fronton d'Hollywood. Mais Maxine est une battante et obtient de passer un casting pour un film "normal" et entend bien faire partie de ces stars tels John Travolta ou Jamie Lee Curtis qui ont commencé leur carrière dans des films d'horreur. Car le film pour lequel elle postule parmi un grand nombre de candidates est le deuxième volet d'une saga horrifique La puritaine II. Parallèlement à cette quête de célébrité, Hollywood est en proie à un tueur sanguinaire qui traque les starlettes.
Lorsque Maxine se trouve face au psychopathe qui s'est fait l'allure charmante de Buster Keaton, c'est elle qui prend le dessus car elle est une nana prévoyante. Et l'écrasage de testicules par talon aiguille est un des moments très réjouissants du film. Cette scène suit celle du casting où l'on assiste à une performance d'actrice très impressionnante où Maxine joue la scène qui lui a été confiée de façon remarquable. Par la suite, je trouve que son interprétation se banalise complètement...
Le sombre voile sur son passé (sans grand intérêt et tellement vu et revu) va peu à peu se lever et malgré cette mise en bouche très alléchante, dans une atmosphère très datée mais vraiment bien exploitée, au bout d'une demi-heure, je me suis totalement mais alors TOTALEMENT désintéressée du sort de Maxine qui se dirige vers un final grand guignolesque assez ridicule.
Ce film fait partie d'un triptyque composé des films X et Pearl qu'il n'est pas nécessaire d'avoir vu pour apprécier ou comprendre celui-ci et bien que l'intérêt pour l'histoire de MaXXXine finisse par se perdre dans les limites formelles de la réalisation, à défaut de développer le fond (mince la phrase... j'espère que vous comprendrez... 37°, je renonce à reformuler), j'ai quand même envie de découvrir les deux premiers ouvrages (surtout Pearl).
Les amateurs de slasher pas regardant sur l'originalité du scenario y trouveront peut-être leur compte. Moi j'en attendais plus. Je me suis donc amusée à repérer les références, De Palma, Hitchcock et même Polanski avec le nez barré d'un pansement du détective crasseux interprété par le trop rare Kevin Bacon, en attendant poliment la fin.