May par McReady

À travers l'histoire de May, jeune adulte fragile, solitaire à cause d'un strabisme complexant, le film dépeint une douloureuse perte de l'innocence, un passage à l'âge adulte qui s'effectue dans le sang.

La sensibilité à fleur de peau de la touchante May crée une forte empathie, nous embarquant dans l'espoir et par conséquent la déception de son flirt avec le bel homme qui semble la comprendre, mais qui lui infligera involontairement une blessure profonde que son esprit naïf ne pourra supporter. S'ensuivra alors le déchaînement d'une colère et d'une frustration accumulées, qui aura pour but de remettre de l'ordre dans le schéma mental de May, à savoir construire et posséder un ami intime à même de lui correspondre et de l'aimer telle qu'elle est.

Un casting convaincant sert ce drame , davantage psychologique qu' horrifique, soutenu par une réalisation assez sobre qui tente parfois des effets flashbacks pas très utiles pour alimenter les tourments de son personnage principal. Bien que l'histoire ne soit pas inintéressante, le scénario cousu de fil blanc et le rythme assez lent amenuisent malheureusement l'intérêt au fur et à mesure.

Une curiosité donc, bien aidée par l'actrice principale, mais qui manque de créativité dans la mise en scène pour faire partie des pépites du genre.