Danish fried chicken
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Anders Thomas Jensen est ce qu’on appelle un punk, doublé d’un mécréant.
Si en tant que scénariste il a signé certains des films scandinaves les plus significatifs des ces dernières années (notamment sa collaboration avec Susanne Bier, et rappelons qu’il vient de coécrire l’adaptation de La tour Sombre, actuellement en tournage), il s’est mis à tourner en dérision tous les principes socialo-existentiels, qu’il avait jusque là mis en œuvre, lorsqu’il est passé à la réalisation.
Que ce soit Les Bouchers Verts ou Adam’s Apple, on y voit toujours des personnages brisés par la vie qui se retrouvent dans des situations potaches et grotesques.
Men and Chicken continue clairement ce processus, et pour notre plus grand plaisir.
Mettant en scène deux frères (dont Mads Mikkelsen, dont on n’attendait pas une performance comique aussi réussie) désireux d’en savoir plus sur leurs mystérieuses origines paternelles, on va suivre ces compères dans une descente aux délires, menant aux confins de l’absurde, et un peu dans l’horreur il faut bien le dire.
En gros on commence par du Bergman, puis on passe par Délivrance, avant de se retrouver chez Cronenberg et Tod Browning.
Le film ne fera sans doute pas l’unanimité, et ce n’est de toute façon pas son but. Certains éléments en laisseront perplexes plus d’un. Il fait partie de ces rares objets à ne pas se vendre dans son premier quart d’heure, et à prendre le temps d’installer son univers pour vous embarquer où il veut. En l’occurrence, chez les fous.
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Créée
le 23 févr. 2017
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