Danish fried chicken
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Ce film est parfaitement atypique et il est manifestement issu d'une imagination débridée. Il laisse véritablement perplexe durant son visionnage, tant il se démarque de tout ce que l'on peut voir usuellement au cinéma...tout en faisant de çi de là référence à des styles et à des genres cinématographiques divers. Mais sans jamais y basculer complétement...
A vrai dire, je m'attendais plutôt à un film comique, disons tendance humour noir ? c'est un peu le cas, certaines scènes sont franchement drôles, mais ce n'est pas non plus complétement ça. Une parodie à la sauce danoise de l'Ile du Docteur Moreau ? sans doute par moments, mais ce n'est pas non plus complétement ça. Un film d'angoisse qui verrait nos héros isolés sur une ile peuplés de dégénérés ? il y a de ça, mais ce n'est pas non plus complétement ça. La quête de deux frères à la recherche de leurs origines ? indubitablement, il en est question, mais ça n'est pas non plus complétement ça.
Inclassable, donc, d'un point de vue cinématographie. Et ce qui en ressort en définitive, et qui transcende le simple objet filmesque, c'est une réflexion plutôt audacieuse sur l'humanité et l'animalité. L'illustration la plus flagrante en étant sans doute le passage où les cinq frangins massacrent - à travers la bible - le sacré. Et nombre de petits détails, que l'on ne remarque pas nécessairement en regardant le film, mais que l'on peut se remémorer ensuite plaideraient à mon sens pour une telle interprétation. En fait, tout était dans le titre !
Humanité versus animalité, donc, mais pas avec le regard humaniste (et donc penchant forcément d'un côté en l'espèce) que porte un Bordage sur le sujet dans son livre "les fables de l'Humpur". Plutôt un regard qui se veut réaliste, un peu noir. Men & Chicken ne délivre pas un message résolument humaniste, ce message est également "animaliste".
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Créée
le 4 juin 2016
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2 j'aime
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