Merry Christmas Mr. Mo, en plus d'être probablement une référence à Furyo est un drame mettant en scène un minuscule et quelconque barbier pour qui l'existence n'a que peu de saveur. On lui apprend un cancer de l'estomac de surcroît. Pas de chance l'ami Mo. Cependant, voyant le glas résonner au loin, Mo décide d'entreprendre avec son fils un projet de film, lui qui rêvait depuis toujours d'être acteur. Le présent film coule alors sur ces vies plates en vue d'une évacuation salvatrice.
C'est dommage, vraiment. C'est dommage parce le film t'endors par son aspect dramatique et son rythme morne alors qu'il termine dans une avalanche de douceur - excusez le néologisme - Chaplinesque. S'il avait été un moyen voir un court métrage, j'aurai été conquis et non terriblement ennuyé. Dommage nous disions.
Et pourtant quelques éléments sont susceptibles de toucher avec pertinence, en particulier cette relation père-fils ne pouvant s'accomplir que dans le cinéma muet, le domaine de la parole demeurant sclérosé par la gêne et les secrets familiaux. L'hommage à Chaplin est également agréable même s'il se retrouve au milieu de l'endormissement général.
En soi il n'y a pas grand chose à dire ici, hormis évoquer un noir & gris plutôt joli et quelques scènes de dialogues assez touchantes. À part cela et sans son génial quart d'heure de fin, Merry Christmas Mr. Mo s'avère être une œuvre soporifique donnant terriblement envie d'aller se pelotonner sous un plaid à regarder tomber la neige par la fenêtre. C'était peut être cela le but finalement...