Désormais abonné aux premiers rôles, Vincent Lacoste trouve avec Mes jours de gloire, un film fait et écrit sur mesure pour lui. Ce récit inégal nous émeut et nous fait rire mais nous donne rapidement peu envie d’approcher la trentaine…
L’affiche de Mes jours de gloire nous prévient : ce film est centré sur Vincent Lacoste. Le problème est que son scénario ne se repose que sur son personnage. Ceux de Emmanuelle Devos et Christophe Lambert ne servent que trop peu le récit tout comme celui de Noée Abita, qui réussit malgré tout à faire rayonner les quelques scènes où elle apparaît.
On suit Adrien (le personnage de Lacoste) sans pour autant comprendre où le cinéaste veut en venir. Suivre un acteur raté et déprimé la trentaine approchant, cela peut être insipide. Pourtant, on rit au début du film et on est parfois ému par ce grand enfant bien que le récit accorde trop d’importance à certains aspects de sa faillibilité (comme sa sexualité). Les thèmes abordés sont intéressants comme la virilité ou la difficulté du métier d’acteur mais l’écriture et surtout la réalisation manque cruellement d’idée.
Finalement, la dernière demi-heure est lunaire alors que la scène finale clôt plutôt bien ce premier film d’Antoine de Bary. C’était sans compter sur les très gênantes scènes post-crédit… Si c’est un premier long-métrage pour ce jeune réalisateur, Mes jours de gloire manque tristement de cinéma, son récit est imprécis et Vincent Lacoste se retrouve à supporter seul cet ensemble bancal.