Allez, un point par acteur sympathique : Vincent Lacoste, Emmanuelle Devos et Noée Abita. Ils sont d'ailleurs très bons et c'est le seul plaisir que j'ai eu dans ce film. Vincent Lacoste en ado attardé ça marche toujours, même s'il était passé à autre chose depuis longtemps. Son petit rire géné est toujours craquant, je pourrais le regarder rire pendant 1h30. Emmanuelle Devos est sublime, elle reprend son personnage de Reine de Rois et Reine de Desplechin, sauf que c'est elle la psy à présent. Noée Abita, qui était solaire dans Ava de Léa Mysius est toujours aussi impressionnante de naturel.
Pour le reste, le film est assez nul hélas. Les blagues sont lourdes, sous la ceinture et même pas drôles. La grande majorité du film tourne autour des problèmes d’érection de Vincent Lacoste, adulescent de 27 ans, toujours puceau, la honte. Alors il va montrer sa bistouquette chez son généraliste (ahah), il achète du Viagra (lol), il se branle devant du porno sur le trône et se fait surprendre par sa meuf de 15 ans (mdr)... La mère est psy, donc castratrice, les copains sont papas donc matures, et il y a même Christophe Lambert, donc alcoolique. C'est de l'écriture automatique. Avoir de si bons acteurs pour en faire si peu de choses, quel gâchis. On pense bien sur aux Beaux Gosses de Riad Sattouf mais c'était il y a onze ans déjà. Et tellement mieux. Le Hervé des beaux gosses a grandi mais il n'a toujours pas tiré son coup... Sacré imaginaire !
Et la on retrouve Rois et Reine, avec le dernier tiers du film en hôpital psychiatrique, avec des camarades cabossés qui vont aider Adrien à retrouver gout à la vie, et même peut être à enfin Le faire. J'ai un super souvenir d'Amalric en HP qui danse et flirte avec une jeune fille dans le film de Desplechin. Et ben là c'est pareil, sauf que c'est moche, lourd et problématique. La dernière scène est quand même bien ratée à mon sens.