Attention, voilà un film à l’atmosphère putride. Imaginez un repas avarié, bouffé par les vers, dégoulinant d’une morve verdâtre dont on ne pourrait décrire l’odeur. Imaginez, ensuite, un mix entre les énigmes mystérieuses de Twin Peaks de David Lynch, l’enquête policière chaotique et cauchemardesque de The Strangers de Na Hong-Jin, et, pour couronner le tout d’une cerise mortifère, la monstruosité sexuelle et dévorante de La Région sauvage de Amat Escalante, qui lui aussi partait d’un postulat typique de polar – un cadavre est retrouvé dans une campagne reculée – avant de dériver vers le film fantastique lorgnant chez Zulawski et Carpenter. Mélangez le tout et vous obtenez Meurs, monstre, meurs, de l’argentin Alejandro Fadel, sommet provisoire d’Un Certain regard.
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