Etant sans doute l'un des derniers vrais créateurs d'imagerie de notre époque-simili, Michael Mann a réalisé avec Miami Vice, l'un des plus grand film écartelé de l'ère moderne.
Assis sur ses acquits, référencé dans les quatre coins de la sphère ciné, cité par tous, il est reconnu et labellisé. Portant la perfection de son Heat comme un boulet, il éprouve beaucoup de difficultés a réinventer son cinéma sans être attendu au tournant.


Miami Vice a souffert des porosités de notre époque désincarnée, étron so lovely de la génération Androïd, il porte en son sein les effluves de l'absolue modernité. Prose de l'enchantement graphique, ce faux-polar rock'n roll est fait d'une succession de fulgurances visuelles, un hymne au mouvement, un vol d'avion magnifié, des scènes nocturnes d'une beauté plastique absolue, un final dantesque... autant de raisons de le revoir en oubliant les faux intérêts scénaristiques et les scories maniéristes.


Le duo Farrell/Fox fonctionne naturellement et sans esbroufe. La mise en scène de Mann ne souffre d'aucunes fausses manœuvres, elle est directe et conceptualisée. Probablement le plus grand polar non homologué de ce début de siècle.

philippequevillart
8

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le 17 avr. 2016

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