Le sacre de l'été
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Midsommar commence très fort et toute sa première partie aux Etats-Unis est d’un grande maitrise, aussi bien technique qu’émotionnelle. Les plans sont très bien composés, la tension est maintenu, et Ari Aster parvient à dépeindre les relations entre chaque personnages de manière efficace : la jeune fille névrosée et son drame familial, son copain qui ne sait pas comment la larguer, son groupe d’amis qui veut tout faire pour qu’il la quitte… Le point culminant de cette partie est la scène du miroir, où le réalisateur sépare Dani du groupe grâce à une composition très forte, augmentant le sentiment de frontière, de rejet et de malaise entre eux.
Les personnages s’envolent alors pour la Suède dans ce contexte lourd, et si la technique suit toujours aussi bien, le scénario pointe de plus en plus ses faiblesses. La tension éclate sur la roche blanche et ne reviendra jamais, car toutes les ficelles sont désormais visibles, et on sait alors inévitablement ce qu’il va se passer.
Ce qui rend encore plus laborieux la suite du film, avec des acteurs qui sont en grande partie toujours impassibles et stoïques, dans des situations pourtant de plus en plus dérangeantes. Les relations construites au début du film ne semblent plus rien vouloir dire tellement personne ne se soucie de son entourage proche. C’est vraiment ce choix de direction d’acteurs qui me fait sortir du film, qui devient moins crédible pour moi. Dès lors les différentes paraboles du films me passe un peu à côté : société urbain vs rurale, place de la femme et de l’homme dans la société…
Ari Aster fait un film de genre qui ne tombe pas dans l’horreur facile, et Midsommar est sur point fascinant. Mais l’intrigue cousue de fil blanc et ses personnages invraisemblables finissent par lasser.
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Créée
le 17 août 2019
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