Le sacre de l'été
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Quand j'ai vu 29 palms, je me suis dit que parfois les vacances avec des amis, ou sa petite amie, ça peut mal finir. Au début de Midsommar on comprend que la fille est un boulet et qu'après un évènement tragique, elle met du temps à sortir la tête de l'eau. Son petit ami est un connard fini et un hypocrite et les potes de son petit ami, bin ils sont encore pires sauf Pelle le suédois.
Quand tu apprends que ce groupe d'américains, à l'initiative de Pelle, vont tous partir ensemble au fin fond de la Suède pour assister à un festival estival traditionnel, tu te dis que forcement ça va mal tourner.
Bien sûr on sent la tension, le choc du Nouveau Monde face à l'Ancien. Ces jeunes sont une caricature des nouveaux touristes américain un peu cool et condescendants qui en regardant ces autochtones et leurs rites, semblent être dans le besoin de comprendre, de photographier, étudier, instagramiser et s'offusquer de certaines traditions plutôt que de vivre pleinement cet évènement.
Et la pauvre héroïne, Dani, déjà bien amochée, a tout pour partir en vrille. On l'imagine pêter un plomb au milieu de la campagne et tuer ses potes sous champis, mais c'est finalement grâce à cette tribu suédoise et leur traditions et leurs drogues, qu'elle sort du gouffre. Cette tribu, au travers de Pelle, lui ouvre son coeur et a de l'empathie, et c'est cette tribu habituée à la dureté de la vie et la mort et in extenso à des évènements tragiques, qui comprend le mieux Dani.
Ce film concentre une qualité indéniable d'images pinterestables, de références à Kubrick, Jodorowsky, et bien sûr à Robin Hardy avec son film culte Wicker Man.
Et alors... Ari Aster a une patte, des idées intéressantes, un sens indéniable de la composition, pourrions-nous dire un talent. Oui, je le pense. Et c'est toujours un grand plaisir pour moi de découvrir ses films même si c'est toujours un peu long et un peu trop gore parfois.
Créée
le 29 sept. 2019
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