Le tatouage qui n'aimait pas les femmes
Je ne connais les livres et le film suédo-danois originels que de nom et je dois avouer que c'est l'aura de David Fincher qui m'a poussé à le voir. Et je dois avouer avoir passé un bon moment même si j'ai des réserves.
Je vais commencer avec les choses qui fâchent : où est passée la patte de Fincher ?? Bon j'y vais un peu fort car ça va mieux avec ce « Dragon Tattoo » mais suis-je le seul à sentir une nette différence d'ambiance et d'originalité entre ses premiers films (Seven, The Game, Fight Club et même Alien 3) et ses suivants ? Panic Room, ça peut encore passer avec son sentiment d'oppression et sa caméra qui passe derrière le frigo « à la Fincher » mais Zodiac est efficace mais plat, Button m'a laissé assez froid et surtout The Social Network dont le fond m'a profondément ennuyé et dont j'ai trouvé la forme conventionnelle et banale.
Mais comme je le disais plus haut, je trouve que ça va mieux avec ce dernier film car même si je ne trouve pas le film aussi marquant que ce que je considère être son Top3 (Seven, Fight Club, The Game), j'ai apprécié les qualités de GWTDT. Tout d'abord, il y a ce parti pris d'ancrer des acteurs anglo-saxons en Suède tout en conservant tout ce qui est suédois : les écrits, les décors, les lieux de tournage,... Clairement, ça m'a dérouté au début puis je m'y suis fait et maintenant, je trouve que ça renvoie même une impression de vouloir respecter l'œuvre tout en la rendant accessible à un public plus large.
Au niveau de la réalisation, on sent nettement le travail de Fincher et son équipe. Que ce soit la photo, les décors brumeux, le rythme, le montage, tout est précis, choisi et sert une histoire prenante. Cela permet au film d'avoir une ambiance excellente. Le livre adapté a donc des personnages très intrigants. Enfin tout est fait pour prendre le spectateur aux tripes sans être gore et ça finit par marcher pour moi à partir de la moitié du film, le temps de me remettre de ma surprise initiale et d'être happé par cette histoire qui comprend de nombreux personnages secondaires (chose dont ils sont conscients d'ailleurs).