Un remake de Fincher, qui retrouve des thèmes qui lui sont chers comme la folie (Fight Club) ou le jeu des apparences (Lone Girl). Ce thriller se demarque par sa dureté, avec une scène insupportable de viol et une scène de torture d'avantage psychologique que physique - le film est interdit aux moins de 16 ans. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi l'esthétique - la plastique de cette jeune gothique androgyne sans sourcils est de l'ordre du synthétique, elle a quelque chose de cybernétique.
Les rôles sont inversés, car c'est elle, la jeune fille frêle et introvertie en apparence, qui impose sa loi, et sauve "James Bond", l'homme froid, solide, et plus âgée qu'elle.
Encore une fois, Fincher nous apprend à nous mefier des apparences. C'est celui qui a l'air le plus frequentable de la famille qui est le plus tordu, c'est celle qui a l'air de ne pas s'attacher qui s'attache.
Quelques twist sont bien vus, mais dommage qu'on echappe pas au cliché du génie ultime en informatique, capable de pirater n'importe quel ordinateur, ou réseau, seule, en quelques heures... Et surtout, cette violence nous laisse des images néfastes en tête.
Etait-ce vraiment nécessaire ?
critique publiée sur https://boulimiedeculture.wordpress.com/2017/07/11/millenium-les-hommes-qui-naimaient-pas-les-femmes/