Minuscule : La Vallée des fourmis perdues par Charlouille .
Minuscule, nouvelle folie placardée sur tout les murs des métros parisiens, peut, à première vue, faire peur. Ou du moins on ne sait pas trop quoi penser en voyant le tapage publicitaire et les affiches dont l’humour atteint celui d’un pet : – "Fourmidable"
-"Minuscule, c’est énorme"
Mais voila Minuscule c’est étrange, c’est agréable et c’est surprenant.
Dans une forêt, les restes d’un pique-nique font l’objet d’une guerre impitoyable entre fourmis rouges et fourmis noires convoitant une boîte de sucre. Dans ce champs de bataille, une coccinelle va se lier d’amitié avec une fourmi noire et l’aider dans la lutte.
La surprise de ce long-metrage d’animation c’est avant tout l’absence complète de paroles, de dialogues. Ce parti pris, que l’on retrouve aussi dans la série d’origine, rend la "morale" plus ambiguë et efface radicalement l’ambiance simpliste et cucu que l’on retrouve de plus en plus dans les films d’animations actuels. L’émotion est uniquement véhiculée par la finesse et l’inventivité de l’animation. Cette absence de parole place l’intérêt du spectateur dans le déroulement des péripéties et le charisme des personnages. Or ces deux éléments sont parfaitement maitrisés. D’une part, l’animation, très plastique et détachée clairement des décors, magnifie ces petits êtres.
La suite de la critique ici :