Ce qu'il y a de bien avec la série des mission impossible, c'est que sous un scénario caricaturale au possible du grand méchant trahissant à tour de bras dans le but de détruire le monde pour des raisons financières, de patriotisme, ou de fanatisme (ou tout simplement pour débarrasser le monde de Jul), chaque film parvient à être une véritable proposition de cinéma abordant les mêmes thématiques sous un prisme différent.
Chaque épisode propose une mise en scène suffisamment diversifiée et intéressante pour justifier à elle seule un nouvelle épisode. Dans ce contexte, même le très kitsch épisode 2 (que je n'aime pas) mérite sa place dans la saga bâtie autour de la jeunesse éternelle de Tom Cruise.
Ce dernier film ne déroge certainement pas à la règle en proposant des scènes d'actions à couper le souffle parvenant parfaitement à renouveler tout ce qui a été fait dans la saga jusqu'ici.
Après le polar noir, l'actionneer stylisé façon hong kong, le télévisuel, le cartoonesque et le très james bondien, ce dernier opus nous propose tout simplement la version "Dark Knight" des aventures d'Ethan Hunt ; j'entends par là, des scènes d'actions dantesques totalement invraisemblables mais filmée avec un tel réalisme qu'elles en deviennent crédible. Ça passe par une gestion de la musique minimaliste, peu de numérique, pas de ralenti, ni de cut lors des grosses scènes mais aussi, et surtout, par un Tom Cruise impliqué jusqu'au dernier os brisé dans chaque scène.
Est-ce que cela fait-il de lui un cascadeur plus qu'un acteur ? je ne sais pas. Ce que je sais c'est que j'ai fais de la moto en contre-sens dans Paris pendant 15 minutes alors que je n'ai jamais mis les mains sur une moto.
Sauf surprise, on tient le blockbuster de l'été voir de 2018. il reste encore Jason Statham contre un mégalodon dans la course... mais j'ai un doute.
Alors, pourquoi une note de "seulement" 8 au final ?
Et bien, déjà, parce que je suis déçu de la moustache d'Henry Cavill... elle ne vaut pas 25 millions de dollars.
Le scénario aux multiples rebondissements aussi. Beaucoup trop prévisible. Il y a un réel effort pour nous surprendre dans la mise en scène mais, franchement, au bout du 6ème épisode, quelqu'un se laisse encore avoir par le coup des masques ?
Alec Baldwin... Toujours le même rôle... quand vous avez besoin d'une explication dans un film, vous appelez Morgan Freeman. Quand vous avez besoin d'un archétype paternel rassurant, vous appelez Alec Baldwin... Dommage qu'il radote systématiquement pendant deux heures comme ma grand mère.
- "Oh mon dieu Alec, je ne sais pas choisir entre une vie américaine et 3 millions de pakistanais."
- "Alors fils, c'est une bonne chose, d'ailleurs c'est pour ça que j'ai confiance en toi et que j'ai quitté mon poste dans la CIA et vendu ma ferme pour venir travailler avec toi. Je me souviens, j'avais donné le même conseil à Ben Affleck après Peal Harbor, je lui avait dit ; Fils, 3 millions de civils japonais, c'est rien comparé à..."
- "Ok, ok, merci Alec"
- "Est-ce que je t'ai déjà raconté que je me tapais Kim Basinger ?"
- "Non, non mais c'est bon, j'ai une bombe à désamorcer, là."
- "Tout le monde voulait se la faire à l'époque, c'était avant qu'elle ne tourne dans Fifty shades of Grey..."
- "Heuuu, je dois y aller"
- "...un de ces culs..."*
On a perdu Jeremy Renner et tout le monde s'en fout... même Alec Baldwin n'en parles pas.
Et puis le dernier point qui me fait chier... pour mes 35 ans, je veux la forme physique de Tom à 56... Nan mais sérieux ? Il fait comment ?
Bref, vivement le 7ème...