Mister Babadook mise surtout sur la symbolique d'un deuil qui ne peut pas se faire. Mère paumée complètement dépassée par son gosse au comportement dérangeant : comment s'en sort-on quand on a perdu son mari le jour où il vous emmenait à l’hôpital pour accoucher ? Comment apprendre à aimer son enfant après un drame pareil ?
C'est de ça que le film parle : de deuil et d'amour. Le monstre ne sort pas de nulle part, il est la représentation personnifiée de ce qui empêche cette famille d'avancer. De ce point de vue la fin du film est on ne peut mieux choisie. Fin atypique d'un film de monstre, pour moi elle vient signifier que la réalisatrice maîtrise son sujet.
Le film distille un sentiment de malaise constant, grandissant au fur et à mesure que l'on rentre dans le quotidien de la mère et du fils, au fur et à mesure qu'ils s'isolent du monde extérieur. La lecture du livre "Mister Babadook" est le point de non retour certes, mais le malaise est déjà présent avant, au travers de la dépression de la mère et du comportement de l'enfant.
Selon moi, un premier long métrage tout à fait réussi pour Jennifer Kent.