A visée épique, le film narre l’aventure de l’équipage d’un baleinier au XIXe. C’est l’adaptation du roman du même nom et donc le bateau recherche une énorme baleine blanche nommée Moby Dick. Enfin cette quête est surtout l’obsession du capitaine Achab qui a perdu sa jambe lors d’une précédente confrontation avec « le monstre ». Le film traîne un peu au démarrage mais cette contextualisation reste assez sympa et donne un air de comédie à un film qui ne l’est pas du tout. On s’amusera de l’apparition d’Orson Welles en pasteur tonitruant avant de s’assoupir devant la longueur de son prêche. Mais ça donne le ton. Car le principal problème du film est là. On a compris que Achab ne supporte pas la puissance de la baleine ni celle de Dieu. Que celui qui défie le tout puissant est destiné à périr. Mais il convient parfois d’agir par touches, ce que ne font pas du tout Huston et Bradbury (scénariste ici). On assiste à des envolées lyriques sur le Bien et le Mal et c’est à la fois ridicule et lourdingue. Heureusement, quelques scènes sauvent le film du naufrage comme celle de la tempête ou encore la confrontation avec Moby Dick. On applaudira la performance endiablée de Grégory Peck, toujours à la recherche du point de rupture. En bref, les quelques trop rares bons moments ne parviennent pas à faire oublier la lourdeur du propos et de la mise en scène car au final, on s’ennuie.