Bonjour tout le monde,
Pour commencer, je place un lien internet au sujet de la jeune réalisatrice Anne - Sophie Bailly:
https://www.ubba.eu/fiche/realisateur/anne-sophie-bailly
Voici un film au beau sujet humaniste !
Il y a le wokisme intégriste............ Hélas ! Tout intégrisme nuit le jour comme la nuit ! Tout le temps ! Mais le wokisme éclairé permet à des films de voir le jour ! Des exemples ? " Un petit truc en plus " où des comédiens, handicapés mentalement , ont réalisé de belles prestations en qualité d' actrices et d' acteurs! Positif ! Positif pour eux !
Positif pour le nombreux public!
Ici , nous avons deux comédiens, relativement virtuoses, tout en étant mentalement différents et tant mieux !
Un mouvement #MeToo intégriste serait évidemment nocif et je serais rétif pour cela , mais une " révolution "#MeToo éveillée qui ouvrirait, préparerait et conduirait vers une civilisation ,sans patriarcat ni matriarcat ,aurait pleinement mon adhésion ! Travaillons pacifiquement ,ici et maintenant, et au fur et à mesure de l' écoulement du temps simplement vers ce bel horizon vital pour le genre humain exactement...........D' ailleurs, il y a bien longtemps le taoïsme préconisait déjà cela ( observer la symbolique du tao)!
Anne Sophie Bailly a pu réaliser cette œuvre cinématographique , sobre , précise, quasiment documentaire ,atypique, humaniste et sensible,et tant mieux! Aurait - elle pu la réaliser voici une dizaine d'années et plus ? Je crains bien que non ! Voilà un atout en faveur de notre époque , épique, opaque et lumineuse ! A toute époque de l' histoire humaine , nous sommes l' époque que nous tissons et jardinons à chaque instant naturellement !
Le tempo de ce long métrage présente des moments vifs , voire cruels mais réalistes et , à d' autres moments, des sourires et des légèretés naturels comme dans la vie quotidienne .........On pourrait même penser que , par instant, la fiction est réelle ............
Or donc, la caméra ausculte les grands moments de la vie de Mona et de son fils Joël mais aussi les instants rudes , sans fard ni mièvrerie.
Or donc , le tempo de ce long métrage est décalqué et en harmonie avec les humeurs de Mona, Joël, Océane, la petite amie de Joël et cetera .
Certes, cette œuvre cinématographique aurait gagné en bénéficiant d' un scénario plus analytique, plus dense mais ce film singulier a la mérite de traiter des choses de la vie avec tendresse et parcimonie.............
Toutefois, le grand atout de
cette création d' Anne- Sophie Bailly réside dans son casting. Mona est incarnée par Laure Calamy qui excelle et mène la danse. Joël, campé par Charles Peccia qui habite ce rôle avec justesse alors que c ' est sa première participation au tournage d' un long métrage. Idem pour Julie Froger qui habite le personnage d'Océane , et cetera.
Mona a un amant Franck, interprété par le talentueux Geert Van Rampelberg. Nous observons que les quelques plans séquences qui montrent avec simplicité, tact et respect, les mouvements physiques des amants se veulent sans insistance mais bénéficient d' une douce pénombre avec une distance respectueuse de surcroît.
Par contre, Anne Sophie Bailly cerne les émotions en réalisant de très significatifs plans rapprochés des visages / paysages des principaux protagonistes avec maîtrise et perspicacité.
Du côté des parents d' Océane, le climat psychologique est plus tendu à cause de son père tel un" beauf" et une mère , Nathalie , mis en vie par la comédienne Rebecca Finet, qui louvoie entre son mari colérique et la famille de Joël plus conciliante.
Bref ............La vie actuellement chez des gens simples et plus ou moins bornés...........plus ou moins ouverts également..........
Quant à la musique extra - diégétique , elle arrive en toute fin de cette œuvre cinématographique pertinemment acidulée en regard des clichés étriqués de la vie dite " normale " ou " classique ". Par contre, la musique diégétique souligne, âprement et durablement , les événements proposés par Anne Sophie Bailly lors des tournants essentiels de ce film qui nous interroge habillement.
Qu' en pensez-vous ?
Cordialement.
Gérard Michel