Commence à m'inquiéter pour ma santé mentale puisque, quand j'ai vu le trailer de Moonfall, je me suis dit que ça avait l'air tellement naze que j'avais besoin de le voir. Après tout, ça fait depuis plus de vingt-cinq ans que je vais voir les films de Roland Emmerich dont l'éventail va de gros bousins des familles (10 000) à spectacle tout juste acceptable (Le Jour d'après). Et étrangement, je m'étais dit qu'avec un tel point de départ et CE réalisateur, ça pourrait être un délire marrant et assumé. Et j'ai déchanté avant même de voir le film en voyant la réaction de Dure Andouille qui a eu un orgasme pendant son visionnage, et là, je savais à quelle sauce j'allais être mangé, et ça n'a pas loupé.
En fait, à part quelques belles images (notamment les effets de la gravité de la Lune sur la Terre) et quelques idées sympathiques qui, entre les mains de vrais réalisateurs, pourraient donner quelque chose, tous les clichés de l'emmericherie totale sont au rendez-vous : des personnages inconsistants - et surtout trop nombreux - dont on se moque royalement du background puisque c'est ce qu'on écrit quand on a aucune imagination et quand bien même il y a un casting sympathique à l'image d'Halle Berry, Patrick Wilson, John Bradley ou Michael Pena, ils sont ici complètement sous-exploités et je n'ai pris aucun plaisir à les voir jouer. De même, l'humour tombe systématiquement à plat et l'intrigue suit un chemin très balisé sans la moindre surprise qui part complètement en cacahuète lors d'un final qui prend une direction complètement différente et j'aurais limite voir davantage exploité que tout ce qu'on s'était tapé pendant 1h40 avant.
Bref, the master of disaster est en mode mineur avec son dernier opus où tu as littéralement deux films qui viennent se télescoper : un intéressant, l'autre beaucoup moins, je vous laisse devenir lequel Emmerich a choisi pour raconter Moonfall!!