1937 en Égypte.
N'ayant pas lu le roman d'Agatha CHRISTIE d'une part, et ayant bien oublié l'adaptation ciné de 1978 d'autre part, je découvrais quasiment l'histoire de Mort sur le Nil ; et quand on sait que l'intérêt des œuvres de la romancière britannique repose en grande partie sur ses intrigues, on peut dire que j'étais dans de bonnes dispositions !
Encore fallait-il que Kenneth BRANAGH (réalisateur, acteur et producteur) soit à la hauteur. Et bien oui, sa mise en scène est grandiose, avec des plans séquences maîtrisés, des mouvements de caméra ad hoc, une direction d'acteurs remarquable et une splendide photo. Et bien qu'en partie factices, les décors (et les paysages) sont somptueux. De même que les costumes. Bref, c'est du beau cinéma – à voir sur grand écran.
Au niveau du scénario, on attend la première victime avec impatience afin de rentrer dans le vif du sujet et voir le détective belge à l'œuvre…
Côté interprétation, le personnage d'Hercule POIROT bénéficie d'une certaine profondeur psychologique (avec la scène d'ouverture en NB puis son idylle avec la chanteuse noire) tout en gardant son sens aigu de l'observation. Comme à l'accoutumé, il mène son enquête façon Cluedo. Mais selon moi, la grande satisfaction de ce long-métrage, c'est Emma MACKEY qui crève l'écran en femme fatale (c'est le cas de le dire). Son numéro de danse avec son fiancé au début du film est d'une sensualité renversante :D Bien qu'ayant vu Eiffel auparavant, je ne l'ai même pas reconnue !
En conclusion, malgré quelques petites longueurs au milieu du film, et à condition – peut-être – de ne pas connaître l'histoire, Mort sur le Nil est une belle réussite, mieux que la précédente adaptation de Kenneth BRANAGH (Le Crime de l'Orient-Express).